Que lire d’un livre, qu’écrire de ce Lire ?
Principe annoncé
Se documenter, et documenter en retour. Venez avec un livre. Nous tenterons, ensemble, d’en écrire quelque chose qui soit : documenté, tissé du Monde, du réseau, et des autres ; et qui soit en même temps : de vous, pleinement personnel (et verrons comme c’est, sans doute, indissociable).
Déroulement de l’atelier
Il ne s’agit pas de procéder comme pour un cours de journalisme, d’un guide de « bien-écrire », d’un manuel d’usage de communication (tout ceci se trouve aisément sur le web, chartes éditoriales de site) : il s’agit, se penchant sur un livre qu’on a lu, de traverser cette expérience fondamentale et nécessairement productrice, de la relecture, attentive, scrutative, réflexive. Et de passer, pour ce faire, par l’écriture.
1/ Tout est en vous, tout est dans le livre.
Première consigne donnée :
« Isolez-vous et posez vous des questions durant 3 minutes, yeux fermés, sans rien écrire manuellement :
Quel souvenir vous vient de ce livre ? Quelle phrase, même imparfaitement ? Quelles images ? Quels dialogues ? Quelles idées ? Quelles sensations ? Ne notez rien. »
Seconde consigne donnée :
« Tout ce qu´il y a à dire du livre est d’abord, déjà, là. Posez des questions au livre, dépliez l’objet, questionnez-le :
qu’est-ce qu’il y a dedans ? Structurellement : organisation, titre, sous-titres, exergue, dédicaces, parties sous-parties, quelle mode d’énonciation, quelle structure ? Quelles phrases, quelles accroches, quels incipits, quels excipits ? Quelles phrases vous ont marqué ? Quelles phrases sous restent, quelles phrases vous semblent déterminantes ? Notez, recopier. Une phrase, deux, trois. »
Troisième consigne donnée :
« Relisez et reposez-vous les question d’origine, 5 minutes, avec ce matériel sous les yeux. Faites des rapports, mentaux puis écrits. »
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2/ Tout est ailleurs, rien n’est pareil.
Première consigne :
« La documentation – Cherchez, maintenant que vous disposez de vos souvenirs et d’éléments objectivement tirés du livre, cherchez tout ce que vous pouvez trouver sur ce livre sur le web, avec et sans méthode. Ramassez des citations, usez du copier-coller (en insérant un lien à chaque fois, pour ne pas perdre vos sources de vue, et pour citer en bonne et due forme. //
N’intervenez pas autrement qu’en redisposant, et laisser des blancs. »
On constate, ensemble, lors du retour collectif, que dès lors un point de vue se constitue, on se positionne face à l’information reçue, abondante, on peut la citer ou la compléter ou contredire, depuis ses propres observations. Le but est, échappant au tout-venant, au marketing, à l’air du temps, de reprendre position d’énonciation, d’auteur de sa propre lecture (et de ses propres lectures documentaires, ensuite), car chaque lecture est unique et permet d’énoncer un propos singulier. Les matières s’affrontent, se frottent : le su et le lu, le vu et le lu, l’objet documente mon point de vue qui le documente et re-documente avec et contre et depuis les informations autres, une spirale est en marche, l’écriture est lancée.
Le reste est affaire de temps, de sédimentation puis percolation, de tri, d’allers et retours vers le texte… et de contrainte de format, selon l’espace de publication où publier cette notice.
3. quel format – vers une rédaction orientée publication
La troisième partie de l’exercice, celle qui mène au travail de rédaction puis de publication (qui sera évalué), est de tri, de calibrage : il s’agit de faire 2000 / 2500 signes pour une publication en ligne (incluant des liens, publiée sur ce blog).